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CLERMONT-FERRAND 19/6/97
DAVID BOWIE
CLERMONT-FERRAND
MAISON DES SPORTS 19 JUIN 1997
13h15 : Arrivée à Clermont-Ferrand. Trois, quatre personnes attendent devant le sommet des marches de l’entrée « Ouest » de la Maison Des Sports.13:15 => Arriving in Clermont-Ferrand. Only 3,4 persons are already waiting there, just in front of the West entry of the « Maison Des Sports »…
16h00 : Début de l’attente : toujours très peu de monde, une vingtaine …
16:00 => Now some 20 persons wait, not so much considering the event : it’s the first-ever show Bowie gives here…
18h00 : J’ai quitté la file d’attente pour aller chercher à la gare un copain, Alain C., qui arrive pile à l’heure. Il y a toujours le même nombre de personnes lorsque nous reprenons la file, rejoignant Stéphanie, une autre fan grenobloise qui a fait le trajet avec moi.
18:00 => I left for a moment the queue to join a friend at the station, Alain Coster. Back to the queue, we join another friend of mine, Stephanie, a fan from Grenoble, who’ve done the trip by car with me…
18h15 : Arrivée de David Bowie par l’entrée « Sud ».
18:15=> Bowie arrives by the « South » entry, waving at us…
18h30 : La présidente du fan-club, Wally, est présente, avec quelques autres « Inconditionnels ». On devine rapidement qu’ils n’ont pas forcément envie de partager certaines infos avec nous (une personne de l’équipe « Bowie » leur a confié ce que fera Bowie juste après le concert)…
18:30=> The french fan-club president by that time, Wally is attending the show too, together with the « Inconditionnals » (« Les Inconditionnels de David Bowie » is the fan-club’s name). We soon understand they’ve got lots of informations about Bowie’s plans after the show, and we understand too they won’t share them with us !
19h00 : Ouverture des portes. Il y a maintenant un peu plus de monde dans les trois files d’attente mais l’entrée se fait calmement. La fouille est moins poussée que l’on aurait pu s’y attendre vues les réactions excitées du chef de la sécurité…
Les gradins ayant été ramenés plus près de la scène, la salle paraît minuscule et la fosse a une profondeur de seulement une dizaine de mètres !
Nous sommes placés, avec Alain, tout devant mais légèrement vers la droite de la scène. Stéphanie, entrée avant nous, est du côté gauche. C’est l’attente …
19:00=> Opening of the doors. The entry is calm in the all three files. The chief of the security is a bit excited but the search for forbidden objects into the hall like cameras isn’t too exhaustive.
The hall isn’t very large, because apparently this is not a sold out concert, and the seats have been moved quite near to the stage. Together with my friends we stand now just at the foot of the stage, in the right side, resigned for what is going to be a long wait now…
21h05 : Les sifflets se font de plus en plus nombreux dans la salle car l’impatience est à son comble. Bowie entre en scène avec « Outside » (et non « Quicksand », comme certains le pronostiquaient car certains concerts précédents commençaient effectivement par ce titre). Un drap est étendu au fond de la scène, sur lequel sont projetées des images aux couleurs très psychédéliques, ainsi que certains effets visuels qu’il avait utilisé dans sa tournée « SOUND+VISION » en 1990.
21:05=> Some whistles are now filling the hall : the crowd seem to lose its patience, burt here’s Bowie who enters the stage : he begins the show with « Outside », not « Quicksand » as some said he would regarding some other shows before…
David Bowie est vêtu d’une longue chemise marron à motifs blancs. Il porte un pantalon gris lamé et est paré d’une boucle d’oreille prolongée d’une plume au côté gauche. Il porte aux pieds des sandales (!) marron…
Reeves Gabrels (guitare) est entièrement vêtu de blanc. Gail Ann Dorsay (basse) a un pantalon rayé noir et blanc et un long chemisier jaune. Zachary Alford (batterie) reste en partie caché derrière son instrument et trois ballons blancs (qui serviront, de temps à autres, d’écran de projection).
Mike Garson porte un chapeau à large bord, le même que lors de la précédente tournée.
Il y a dans le public toutes les classes d’âge, de 20 à 50 ans environ : tous attendent énormément de cette dernière date française du mois de Juin, après Paris, Nantes et Bordeaux.
Après « Outside », Bowie enchaîne sur « I’m Deranged », dans une version très déroutante et qui laisse la majorité des 3.000 personnes perplexe …
Suivent ensuite « The Last Thing You Should Do », « V-2 Schneider », dont c’est la première interprétation « live ». Ce titre, un instrumental de l’album « Heroes » (1977) a lui aussi été totalement réarrangé : presque méconnaissable, il est finalement très réussi à mon goût.
« Pallas Athena », un autre instrumental, mais cette fois de l’album « Black Tie White Noise » (1993), est retravaillé également. Cet enchaînement de morceaux à la base déjà obscurs, puisque anti-commerciaux, ajouté au fait qu’ils n’ont plus grand-chose à voir avec les versions d’origine, laisse la foule plutôt dubitative, à vrai dire !
Personnellement, je me régale !
Vient ensuite « Dead Man Walking », qui met enfin tout le monde d’accord. Bowie va délivrer ainsi un show de 2h35, avec pas moins de 26 titres et pratiquement l’intégrale du dernier album, « Earthling ». Il interprétera également quatre titres de « Outside » (« Outside », « I’m Deranged », « Hallo Spaceboy », « Strangers When We Meet »), un seul de « Black Tie White Noise », « Pallas Athena ».
Il oubliera les années 80, sauf pour deux titres de l’album « Scary Monsters » (« Fashion » et « Scary Monsters »). Les années 70 seront finalement peu représentées, au regard de la place qu’elles tiennent dans la carrière du chanteur (« The Man Who Sold The World », « Fame », « Stay », « White Light White Heat », « Jean Genie », « Queen Bitch », et « All The Young Dudes »).
Va ensuite être ajouté au set un morceau inédit, chanté en duo avec Gail Ann Dorsay
(quelle voix…), dont le titre m’est inconnu mais néanmoins superbe (Note Post-Scriptum : il s’agit, je le saurai plus tard, d’une reprise de Laurie Anderson, « O Superman »…).
Bowie est dans une forme étonnante, se sentant confiant, à l’aise dans un répertoire « rajeuni » (tant par le choix des titres que par leur interprétation totalement retravaillée). De plus il n’a jamais caché son plaisir à jouer devant un public plus restreint, plus intime…
Il est vrai que nous sommes loin des foules de ses concerts des années 80, où il remplissait des stades…
Un évènement inattendu confirme sa forme : pendant « I’m Afraid Of Americans » un bruit sec se fait entendre : un amplificateur a lâché et plus aucun son ne sort du micro de Bowie. Pendant que des techniciens s’affairent en coulisse pour tout remettre en ordre, il ne se démonte pas et improvise une séquence de mime sous les hurlements et les applaudissements du public !!!
Bowie commence par reproduire la séquence du « vol » bien connue des shows « Ziggy », puis fait mine de se saisir de ses seins hypertrophiés…
Il feint de se les enlever, l’un après l’autre, d’en croquer un morceau (!!!), puis de les lancer vers la foule en grimaçant comme un clown de cirque !
Improvisation totale, avant d’ajouter, une fois le problème résolu, qu’il est désolé de cet incident.
Bowie, dans ce show, va peu à peu conquérir son public clermontois, assez froid au début, et ne va pas ménager ses efforts pour y parvenir : sourires, signes de la main ou à genoux devant les premiers rangs, à toucher ses fans du bout des doigts (souvent des jeunes filles, tiens donc !)…
Le concert se termine, sans rappel, avec « Little Wonder », nous laissant, comme Bowie, totalement épuisés, tant l’énergie dégagée pendant tout le concert a été phénoménale.
Christian R. 1997
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